Le Département et la Région s'unissent contre la désertification médicale
Vendredi 3 octobre, la santé était à l’honneur au Conseil général. Fatine Tlaghi et Badr-Eddine Hicheur y sont devenus les deux premiers bénéficiaires du Contrat Régional d’Exercice Sanitaire. Fatine Thagli est étudiante en kinésithérapie à Saint-Denis. Badr-Eddine Hicheur, originaire de Savigny-le-Temple, est étudiant en médecine à la faculté de Créteil. Tous les deux exerceront bientôt leur profession de santé en Seine-et-Marne grâce à l’action conjointe du Conseil régional et du Conseil général.
Il s’agit non seulement des premières bourses seine-et-marnaises de ce type mais aussi des premières bourses franciliennes puisque nous sommes le premier Département à engager ce partenariat avec la Région.
C'est une bonne nouvelle! On l’ignore souvent, mais la Seine-et-Marne figure malheureusement parmi les quatre départements français les moins denses en médecins généralistes par habitant, derrière des départements ruraux comme la Lozère ou la Creuse.
Près de 30% de nos médecins libéraux ont plus de 60 ans et prendront leur retraite dans les années qui viennent. Or l’an passé, la Seine-et-Marne n’a représenté que 5% des installations de médecins en Ile-de-France, alors que nous comptons 13% de la population régionale.
Avec ce dispositif, les étudiants percevront pendant deux ans une bourse de 1000 euros par mois, versée à 70% par la Région et à 30% par le Département. Ils seront accompagnés par les services du Département pour s’installer dans un de nos territoires déficitaires, dans lequel ils s’engagent à exercer pendant au moins trois ans.
Avec ce dispositif, au-delà des étudiants en médecine que le Conseil général aide déjà, nous sommes désormais en mesure de soutenir des étudiants en kinésithérapie, gynécologie, et ophtalmologie, ainsi que des étudiants infirmiers, sages-femmes ou dentistes.
Avec ce dispositif, le Conseil général amplifie son action dans le domaine de la santé.
Même si les questions d’accès aux soins ne relèvent pas en théorie des Départements, nous ne pouvions nous en désintéresser . Il s’agit en effet d’un enjeu essentiel pour l’équilibre de notre territoire.
Très tôt, le Conseil général s’est investi dans le projet de nouvel hôpital de Melun en finançant pour partie l’acquisition du terrain. Chacun constate aujourd’hui l’avancée des travaux.
En 2009, nous avons mis en œuvre un Plan partenarial en faveur de la Démographie Médicale. Nous nous sommes engagés dans le développement des maisons pluridisciplinaires de santé, dans l’accompagnement individuel à l’installation des professionnels de santé, dans le développement des stages en médecine, et dans un dispositif de bourses aux étudiants en médecine.
Aujourd’hui, des maisons de santé sont en cours de construction dans plusieurs dizaines de communes du département, dont celle du Mée-sur-Seine. Grâce aux bourses départementales déjà mises en place au profit des jeunes généralistes, trois d'entre eux se sont installés cette année dans des zones sous-dotées en médecins, à Nangis, à Dammartin-en-Goële et à Compans. 15 autres installations sont prévues d’ici 2 ans, notamment dans le Provinois, à La Ferté-Gaucher ou encore dans le canton de Mitry-Mory.
Souhaitons à Fatine Thagli et à Badr-Eddine Hicheur une bonne installation en Seine-et-Marne. Nos territoires ont besoin de professionnels qualifiés.