Enquête publique sur le PLU: défendons nos bois!
Je m'exprime régulièrement sur ce
blog en faveur d'une défense inconditionnelle de nos bois. Cette conviction de longue date rejoint en effet une réalité de terrain: nos bois constituent aujourd'hui un élément essentiel de
l'attractivité du Mée.
C'est pourquoi je vous invite à vous saisir de l'enquête publique sur le Plan Local d'Urbanisme (PLU) qui se déroule jusqu'au 27 novembre pour rappeler cette évidence.
Le Bois de l'Etrier est toujours menacé
Peut-être vous en souvenez vous, nous avons découvert en février dernier que le Maire voulait, à loccasion de l'élaborattion du PLU, autoriser l'urbanisation de plusieurs espaces boisés, dont notamment le Bois de l'Etrier (derrière le Mas) et le haut de la rue Chanteloup (le long de la voie ferrée) avec pour objectif de construire 625 logements supplémentaires. Ceux-ci s'ajouteraient aux reconstructions déjà prévues dans le cadre du projet de renouvellement urbain (PRU) (et qui elles vont entraîner la disparition d'un terrain de foot à Fenez). Le Maire prétendait en effet que la population au Mée ne cessait de baisser et qu'il fallait donc construire de nouveaux logements pour la maintenir à son niveau actuel.
La réalité est tout autre. Car loin de baisser, la population méenne est en train de se renouveler. Les derniers chiffres connus de l'INSEE (2007) sont à cet égard éloquents. La population totale du Mée est passée de 20830 habitants au 1er janvier 2006 à 21083 au 1er janvier 2007.
Cette volonté de densifier la commune est par ailleurs incohérente avec le projet de renouvellement urbain. Comment expliquer qu'il faille détruire 150 logements d'un côté, si c'est pour en reconstruire plus de 700 de l'autre (reconstructions dans le cadre du PRU + nouveaux logements autorisés par le PLU)? N'a-t-on donc tiré aucun enseignement du passé?
Face à notre mobilisation et à celle des habitants, notamment lors d'une réunion publique en mai dernier, le Maire a commencé à reculer. Initialement classé en zone à urbaniser à court terme, le Bois de l'Etrier figure dans le projet de PLU soumis à enquête publique en zone à urbaniser à plus long terme.
Pour nous, cela n'est pas suffisant. Nous demandons la protection de tous nos bois et refusons que l'on mette le doigt dans un dangereux engrenage. Nous nous prononcerons en ce sens dans le cadre de l'enquête publique. Nous vous appelons à en faire de même.
Pour cela, il vous suffit de vous rendre d'ici le 27 novembre à l'Hôtel de Ville (ex Laboratoires Nycomed – 555 route de Boissise) du lundi au vendredi entre 9h et 12h30 et entre 13h30 et 17h30 et le samedi entre 9h et 12h et de demander à remplir le registre de l'enquête publique. Vous pouvez également rencontrer le commissaire enquêteur à l'Hôtel de Ville les jeudi 4 novembre de 14h à 17h30, lundi 15 novembre de 9h à 12h et samedi 27 novembre de 9h à 12h.
L'UMP a remis au goût du jour le projet de contournement autoroutier de Melun
La sauvegarde de nos bois ne se limite toutefois pas à l'élaboration du PLU. Aucun espace boisé de la commune ne doit être sacrifié: ni pour des logements, ni a fortioriori pour y faire passer un contournement autoroutier. Or, le projet de contournement autoroutier de Melun, connu également sous le nom de C5 ou de DVA continue en effet à menacer le Bois de Bréviande: Nous nous y sommes opposés depuis l'origine.
Malheureusement, ce projet n'a jamais été abandonné malgré son coût et son effet dévastateur pour l'environnement. Bien au contraire, il a été remis au goût du jour par l'UMP lors des élections régionales de mars dernier (voir l'article de ce blog: "Non, Mme la Ministre de M. Sarkozy! L'autoroute C5 ne passera pas sur le bois de Bréviande.").
Le Maire du Mée prétend s'opposer à nos côtés au contournement autoroutier de Melun. Mais en aura-t-il vraiment les moyens maintenant qu'il a reçu l'investiture de l'UMP pour les prochaines élections cantonales?
Tout ceci nous invite à la plus grande vigilance.