Les collectivités locales face aux choix du gouvernement...

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Les collectivités territoriales, partout en France, sont de plus en plus confrontées au désengagement de l'Etat.  Gel des dotations de l'Etat, suppression de la taxe professionnelle et transferts de charges non compensés grèvent les budgets des collectivités dans leur diversité et mettent en péril certains services publics de proximité.


En guise de réforme territoriale, le Gouvernement et sa majorité UMP asphyxient progressivement les collectivités locales en limitant leurs ressources financières. Ceci aura une triple conséquence:


- un impact sur l'économie et sur l'emploi, notamment dans le domaine des travaux publics. Régions, Départements et communes représentent en effet aujourd'hui 73% de l'investissement public en France.


- des services publics locaux en péril: petite enfance, sport, culture, activités pour la jeunesse, solidarités ont besoin des collectivités pour avancer. Et chacun le comprend bien, ce sont les populations les plus fragiles, celles qui en ont le plus besoin, qui subiront le plus les coupes budgétaires.


- une régression démocratique en tournant le dos au grand mouvement de la décentralisation initié en 1981 et 1982.

  

On voit mal pourquoi notre commune, loin d'être parmi les plus riches de France, serait à l'abri des effets de cette politique gouvernementale.

 

C'est pourtant dans ce contexte que le Maire du Mée, soi-disant apolitique, vient de se voir  offrir l'investiture de l'UMP pour les prochaines élections cantonales. Alors que nos finances communales sont déjà mises à contribution pour financer des choix injustes (coût de 3,5 millions d'euros pour la nouvelle Mairie d'un côté, suppression des colonies de vacances, des bus scolaires, réduction des crédits aux écoles du 1er degré de l'autre, ...), il lui faudra également assumer les décisions gouvernementales à l'égard des collectivités locales.

 

Au Mée, le risque est grand de payer doublement les choix de la droite gouvernementale et locale.

 
Pour notre part, nous pensons au contraire, que les services publics locaux constituent la dernière protection pour beaucoup d'habitants fragilisés par la crise économique et sociale. Une reforme territoriale est nécessaire mais elle passe d'abord par une analyse précise des besoins de la population. Elle ne peut avoir pour seul objet de réduire le soutien aux collectivités territoriales.