Rencontre avec les responsables de la SNCF

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Photo 004Agir en faveur des habitants des cinq communes de notre canton, c'est notamment entretenir des relations étroites avec celles et ceux qui interviennent sur ce territoire. Comme je l'avais indiqué dans mon article "Fédérer notre territoire", j'entends porter de façon continue la voix des habitants du canton du Mée-sur-Seine.

 

Après avoir rencontré il y a quelques semaines le Directeur de la ligne de RER D à la suite de mon élection comme conseiller général, j’ai participé il y a quelques jours, sous l’égide du Président de la Commission Transports de la Région à un déjeuner de travail avec les responsables de la SNCF en charge de cette ligne.


Fort de mon expérience personnelle et du vécu des usagers des gares du Mée et de Cesson, je leur ai dressé un tableau assez gris de la situation : irrégularité de la ligne avec une forte dégradation en fin d’année dernière, allongement de la durée des trajets sous l’effet de ces irrégularités et la systématisation de l’arrêt en gare d’Alfortville/Maisons Alfort, problèmes d’accessibilité dans les gares, absence de prise en considération du Sud Seine-et-Marne dans le projet de Grand Paris...


Mes interlocuteurs n’ont pas nié la situation préoccupante dans laquelle nous nous trouvons.


Avec 550 000 voyageurs par jour, le RER D a connu une augmentation de 40% du trafic en 8 ans.  C’est également une ligne complexe du fait de sa longueur (160 km), du nombre de branches (5) ou de la saturation de certaines infrastructures (tunnel du Chatelet, voies partagées…). Faute d’investissements suffisants dans le passé, le matériel roulant est vieillissant et hétérogène. Fait moins connu, cette ligne souffre d’un nombre croissant d’actes de malveillance.


Or, les perspectives de construction de logements et de zones d’activités le long de la ligne risquent d'accroître la pression sur le RER D.


J’ai pour ma part insisté sur plusieurs de nos propositions (trains directs Le Mée-Paris, mise en accessibilité des gares, rapprochement des tarifs entre grande couronne et petite couronne). Et je me réjouis que l’action conjointe du conseil régional et du Conseil général ait d’ores et déjà permis la suppression de la zone 6 de tarification et donc une baisse du prix du Passe Navigo et de la carte Imagine’R.


Mais nous avons également insisté sur la nécessité d’actions de très court terme. En voici quelques-unes : l’installation d’anti-enrayeurs sur les rames (afin d’éviter les épisodes des « feuilles mortes » de la fin 2010), l’équipement de rames en « cache-poignée signal d’alarme » afin de freiner le recours intempestif au signal d’alarme, l’amélioration de l’information dans les rames.


Chacun doit être conscient qu’il ne s’agit là que d’actions mineures au regard des investissements de moyen et long terme qu’exige la ligne D. C’est pourquoi nous avons convenu de rencontres régulières.


A chacune de ces rencontres, je continuerai d’être le relais des usagers de notre canton et de notre Agglomération qui galèrent chaque jour dans les transports.


C’est dans cet esprit que j’ai insisté auprès de la SNCF pour qu’elle remplisse ses responsabilités sociales et citoyennes. Avec ma collègue, élue régionale de Melun, Fatna Lazreg, nous avons ainsi proposé à la SNCF qu’elle favorise l’emploi local en se rapprochant des Missions locales et des Maisons de l’Emploi de notre territoire.


De la même façon, nous devons réfléchir collectivement à faire de nos gares des outils de développement économique. J’ai la conviction en effet qu’en les intégrant mieux à la réflexion locale, elles peuvent devenir une chance pour nos villes et ne pas être uniquement ressenties comme une menace en matière de sécurité.