Sécurité au Mée: où est la cohérence?

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Sécurité au Mée: où est la cohérence?

Colère, indignation, tristesse, ce sont les sentiments exprimés par de nombreux élus lors du conseil municipal qui s’est tenu le 18 février à la suite des blessures mortelles qui ont coûté la vie au jeune Wildy et des violences subies par un autre jeune homme, dans le quartier de Montaigu à Melun, lequel a dû être hospitalisé dans un état grave.

La violence n'est jamais la solution. Et tout doit être fait pour calmer les tensions. C'est ce que nous avons fait valoir lors de ce conseil municipal en nous inquiétant de la présence d'armes dans nos quartiers et en appelant les élu(e)s à rechercher ensemble des solutions, qu'ils appartiennent à la majorité ou à l'opposition.

Pourtant, nous avons tous ressenti un malaise lors de ce conseil municipal: un malaise qui avait pour origine le décalage entre les déclarations et la réalité vécue par les habitants.

Ce qui a mis le feu aux poudres, c’est cette affirmation de la municipalité dans le cadre du débat des orientations budgétaires : « La sécurité reste notre priorité. Les résultats encourageants en matière de lutte contre le trafic de drogue sont dus à la collaboration exemplaire entre la Police nationale et la Police municipale, mais aussi aux relations étroites que nous entretenons avec les bailleurs sociaux. »

Nul ne doute que l’ensemble des acteurs ont la volonté d’agir et d’arrêter cette spirale de la violence.

Mais comment comprendre que face à l’émotion et l’interpellation de cette élue s’alarmant de la libre circulation des armes dans nos rues et racontant que l’un de ses fils âgé d’une vingtaine d’années s’était vu proposer d’acheter une arme à la sortie de la gare du Mée se soit par exemple vu répondre que malheureusement on pouvait aussi trouver des armes sur Internet ?

Que penser de la réponse du Maire à cette autre élue qui, parlant « avec son cœur », comme elle l’a affirmé et demandant des explications sur la persistance des actes de délinquance malgré les déclarations municipales sur la sécurité, réponse selon laquelle elle devait aussi s’exprimer « avec la raison » ?

Tout le monde comprend que ces phénomènes ne concernent pas uniquement Le Mée et Melun et que seule une action concertée et cohérente permettra de réduire l’insécurité et le sentiment qui en découle. Mais le déni n’est en aucun cas la solution. Pas plus que les grandes déclarations qui ne sont pas suivies d’effet ou sont contredites par les actes:

  • Pourquoi le CISPD (Conseil intercommunal de sécurité et de prévention de la délinquance) promis depuis bientôt un an à l’échelle de l’Agglomération n’est-il toujours pas installé ?

  • Comment le Maire du Mée a-t-il pu voter, jeudi 18 février, au Conseil départemental une réduction de 31% des crédits de la prévention spécialisée qui pénalisera l’accompagnement et l’encadrement des jeunes du Mée, mais aussi de Melun ou Dammarie ?

  • Pourquoi a-t-il refusé de répondre positivement à notre demande, réitérée à plusieurs reprises lors du conseil municipal, d’associer l’ensemble des élu(e)s, au-delà des sensibilités des uns et des autres, à la réflexion sur la stratégie de sécurité et de prévention?

Parce que la violence est inacceptable dans notre Ville et dans notre Agglomération, parce qu’elle nous concerne tous, nous renouvelons pour notre part notre disponibilité pour un véritable travail en commun !