Communication ou conviction?

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dans le bois de BréviandeIl y a deux ans et demi déjà, le conseil municipal du Mée avait décidé de s’engager dans une démarche d’Agenda 21. Nous avions à l époque incité la municipalité à accélérer le pas.

 

L’Agenda 21 doit en effet permettre de mettre en cohérence les différents piliers du développement durable (préservation de l’environnement, développement économique, progrès social). Il doit également favoriser la participation des habitants aux décisions.

 

 

 

D’autres collectivités avaient d’ailleurs déjà saisi l’intérêt de cette démarche. C’est ainsi que le conseil général a adopté son Agenda 21 dès l’année 2006.

 

Mais ce n’est que la semaine dernière que la Ville s’est enfin résolue à engager la concertation comme si à l’approche des prochaines échéances municipales, elle ouvrait enfin les yeux sur les retards de sa politique en la matière.

 

Les options choisies par le Maire du Mée au cours des dernières années ont en effet traduit son peu d’entrain pour le développement durable comme le montrent ces quelques exemples.

 

En matière environnementale

-  abandon du classement en zone naturelle du bois de l’étrier dans le Plan Local d’Urbanisme (PLU)

- transfert de la Mairie dans d’anciens laboratoires pharmaceutiques, pourtant classés en g (sur une échelle de a à i) en matière énergétique.

- explosion des consommations d’eau et d’assainissement de la commune (+44% en 2011 et à nouveau +9% au budget 2012 par rapport à la consommation de 2011)

 

En termes de développement économique

- fermeture de commerces et échec du marché devant le Mas,

- départ du centre de gestion de la fonction publique territoriale,

- abandon en juillet dernier d'un tiers des surfaces consacrées aux activités dans le projet de rénovation urbaine,

 

En ce qui concerne le progrès social

- suppression de bus scolaires pour les enfants,

- disparition des aides aux colonies de vacances,

- dégradation des conditions de vie dans les quartiers.

 

À l approche des élections municipales, tout ceci n’est bien sûr pas très porteur pour le Maire en place. Tout comme n’est pas très porteur le recul de la concertation au cours de ces dernières années dont le plus bel exemple a bien sûr été la décision soudaine du Maire de transférer la Mairie.

 

Peut être faut il y voir la raison de ce subit intérêt de la municipalité pour l agenda 21 et de l'importante communication du Maire autour de son lancement.

 

Mais les faits sont têtus. Et les échecs successifs du Maire aux dernières élections cantonales et sénatoriales ont montré qu’une communication à outrance ne saurait remplacer la force des convictions et la réalité des actes.