Bénévoles et solidaires

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photos020811 003Originaires du Mée et de Vert Saint Denis, ces bénévoles réunis autour de Monique Le Cam, Présidente de VMEH 77 (Visite des Malades en Etablissements Hospitaliers) font partie des 110 bénévoles seine et marnais qui, chaque semaine, rendent visite aux malades hospitalisés ou aux personnes hébergées en maisons de retraite victimes de solitude.


Le mardi 2 août,Vincent Eblé, Président du conseil général et moi-même, les avons accompagnés dans leurs visites à la résidence d’Automne La Ferme au Mée. Le conseil général a en effet décidé de leur apporter un soutien financier qui complète l’action que nous menons en finançant l’APA (allocation personnalisée d’autonomie) ou en soutenant les établissements pour personnes âgées.


Saluée par les professionnels qui nous acompagnaient, l’action de VMEH 77 est visiblement appréciée par les résidents. Distincte de celle des personnels de l’établissement, la mission des bénévoles permet de tisser un lien durable avec des personnes parfois très âgées dont certaines ne reçoivent des visites qu’une à deux fois par an. Véritable mal de société, la solitude est devenue trop souvent la règle dans les maisons de retraite.


Cette rencontre nous a également permis d’approfondir la question du bénévolat associatif et du lien entre établissements médico-sociaux et hôpitaux.


Comme la plupart des associations, VMEH 77 doit régulièrement recruter de nouveaux bénévoles. Mais Monique Le Cam a souligné auprès de nous les spécificités de son association.  La question du vieillissement et de la dépendance confrontent chacun d’entre nous à sa propre histoire en rappelant la mémoire d’un grand parent ou d’un parent. Il n’est pas rare qu’un bénévole abandonne au bout de quelques semaines, face à la difficulté de la tâche à mener.


Le bénévolat doit donc se doubler parfois d’une action de formation. C’est une particularité que les collectivités publiques doivent prendre en considération si elles veulent accompagner efficacement le mouvement associatif.


Les personnels de l’établissement tout comme les bénévoles de l’association ont également insisté sur la cohérence qui doit exister entre les établissements accueillant des personnes dépendantes et les établissements hospitaliers. Or, aujourd’hui, les places manquent des deux côtés, ce qui ne facilite pas le transfert d’un établissement à un autre quand l’exigence de soins le nécessite. Et certaines spécialités, comme la psychiatrie, par exemple, sont sous-dotées en Seine-et-Marne.


Ceci nous a permis de confirmer à nos interlocuteurs que le conseil général s’était prononcé le 31 mai sur le projet de Plan Stratégique Régional de Santé (P.S.R.S.) élaboré par l’Agence Régionale de Santé pour lui demander de mieux prendre en compte les besoins de notre département. Sait-on par exemple que 60% des places en établissements pour personnes âgées de notre département sont aujourd’hui occupées par des personnes non originaires de Seine-et-Marne, ce qui rend d’autant plus difficile l’accueil de tous les seine-et-marnais qui en ont besoin ?


Notre territoire est particulièrement concerné par ces problématiques sanitaires. Car si notre canton compte cinq établissements pour personnes âgées de tailles très différentes (deux à Boissise-La-Bertrand, un à  Cesson, deux au Mée), le retard pris par le nouvel hôpital de Melun est plus que préoccupant.