Défense de notre environnement: notre mobilisation a payé!

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été 2010 Chavenon 002Lors de sa séance du 18 octobre, le Conseil régional a décidé de strictement encadrer la réalisation d’un franchissement de Seine en aval de Melun en adoptant en séance l’amendement suivant au projet de SDRIF (schéma directeur de la région île-de-france) :

 

« Les modes de déplacements doux devront également être développés à l’échelle de l’agglomération, notamment en bord de Seine. L'opportunité de deux franchissements urbains autour de Melun n'est pas confirmée en l'état. Elle nécessite que soient menées des études précises tant du point de vue de leur faisabilité technique, des conséquences sur le réseau viaire départemental existant, de l'amélioration effective des circulations tous modes y compris liaisons douces, de leur coût,  et de leur impact environnemental, notamment sur la préservation de la forêt de Bréviande. L'inscription dans le SDRIF des franchissements de Seine en amont et en aval de Melun ne préjuge pas du résultat de ces études. Leur localisation, comme celle du projet de contournement de Melun, nécessitera l'accord de l'ensemble des élus locaux des territoires concernés, du conseil général et du conseil régional. »

 

Après les craintes suscitées par les positions des élus de la CAMVS (Communauté d’Agglomération de Melun Val de Seine), de Melun et du Syndicat Mixte d’Etudes et de Programmation (SMEP) qui voulaient imposer à la Région l’inscription sans nuances du pont aval dans le SDRIF, c’est une nouvelle rassurante pour la protection de notre environnement.

 

Cet amendement, fruit d’une intense mobilisation de ma part, correspond à la position que je défends depuis longtemps et qui a été relayée dans le cadre de l'avis rendu par le conseil général sur le SDRIF et lors de la pétition (en ligne sur ce blog) que j’avais initiée en avril dernier et qui avait recueilli plus de 1000 signatures en à peine un mois. Le silence du Maire du Mée, également vice-président de la CAMVS, pendant la période de l'enquête publique sur le SDRIF et le soutien apporté au pont aval par son adjoint lors du vote intervenu au sein du SMEP au printemps dernier n'étaient pourtant pas de nature à nous aider dans la recherche d'une solution favorable à notre commune et à notre canton.

 

Cet amendement met plusieurs verrous à la réalisation du pont aval:

- comme le mentionne très clairement le texte, le SDRIF ne vaut pas validation de deux franchissements de Seine.

- la réalisation d études extrêmement poussées constitue un préalable à la réalisation du pont aval. Or, la CAMVS qui porte les deux projets de franchissement n a pas rendu publiques les études qu’elle aurait réalisées et ne dit rien ni de leurs conséquences environnementales ni de leur coût astronomique.

- leur éventuelle localisation devra obtenir l accord préalable de tous les élus des territoires concernés et donc du conseiller général que je suis.

 

Pour ma part, ma position n’a pas changé. Le pont aval aurait des conséquences graves pour notre territoire:

- actuellement envisagé entre Dammarie et Boissettes, il serait poursuivi par un tunnel avant de déboucher au rond point des Uselles à Boissise la Bertrand. Des centaines de voitures se déverseraient sur l avenue de l Europe au Mee.

- il s agirait du premier maillon d un futur contournement de Melun extrêmement dommageable pour le bois de Bréviande, poumon vert du canton du Mée sur Seine.

- son coût n’a jamais été précisé pas plus que ses conséquences pour les finances des collectivités locales concernées.

 

 

D autres solutions existent pour permettre le désengorgement de Melun. C’est notamment la réalisation du pont amont entre La Rochette et Vaux le Pénil qui fait l’objet d un large consensus. La CAMVS et la Ville de Melun qui n ont jamais été en capacité de réaliser un seul des deux ponts dont elles parlent pourtant depuis tant d années feraient bien de commencer par la réalisation de ce pont amont avant d en envisager un second.