Méli - Mélo - Mélibus

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MELIBUS : sous ce nom se cache le nouveau réseau de bus de l’Agglomération de Melun Val de Seine. D’après ses auteurs, cette restructuration « menée en concertation avec les 14 communes de l’Agglomération » répond à un triple objectif « pour satisfaire les usagers » : « des itinéraires plus clairs, des horaires plus lisibles, un réseau plus efficace ».


Pourtant, à en juger par la réaction de certains usagers à l’occasion de sa mise en place lundi, le nouveau Mélibus s’apparente plutôt à un méli-mélo, difficilement compréhensible: lignes modifiées, horaires inhabituels, arrêts déplacés.


Il n’est bien sûr pas anormal qu’un changement de système nécessite une période d’adaptation. Raison de plus pour bien associer en amont élus, usagers et habitants.


Prenons par exemple le cas des usagers du quartier des GMF au Mée. Ils comprennent mal pourquoi leur arrêt esr supprimé alors que ce quartier  était déjà peu desservi. Cet arrêt, notamment utilisé par des personnes en situation de handicap, est reporté sur l’arrêt « Pré Rigot » lui-même déplacé de l’avenue des Régals vers la rue du Pré Rigot.


Cette incompréhension est loin d'être unique si j'en juge par les réactions qui me sont parvenues d'autres communes. 


J’ai donc saisi pour ma part le 8 juillet le Président de l’Agglomérationpour obtenir certains éclaircissements. Je ne doute pas que d’autres auront fait de même.


 

Cela doit nous interroger sur la façon dont s'effectue la concertation au sein de notre Agglomération et de notre commune. N’est-ce en effet pas typiquement un sujet qui mérite une concertation approfondie des élus de proximité  et des usagers ?


Si comme la communauté d’agglomération l’affirme, les communes ont été consultées, comment expliquer qu’au Mée, le Maire de la commune, également vice-président de la communauté d’agglomération de Melun Val de Seine n’ait pas associé l'ensemble du conseil municipal ni même lui ait présenté le projet dont il avait connaissance ?


Comment les usagers et les habitants ont-ils été associés? Les comités de quartier ont-ils été consultés? L'informaion a-t-elle été suffisamment anticipée pour permettre aux usagers de s'approprier les changements à intervenir?


Le service public est notre bien commun. Il doit s’adapter pour mieux répondre au besoin des usagers. Mais pour être rendues acceptables, ces adaptations doivent être partagées et concertées.


Le devenir des transports de notre Agglomération aurait pu constituer une belle occasion de faire vivre la démocratie de proximité. Loin d’être du temps perdu, le temps de la concertation permet de gagner en efficacité dans la durée.